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CONNEXION-RESSOURCES

L'insertion au service des entreprises

La success story de Monsieur Alqssab, apprenti caviste

Dans le cadre de la mesure Connexion-Ressources JAD, notre Job Coach Laura Reichenbach a accompagné Monsieur Nabokhaz Alqssab dans sa recherche d’apprentissage. Ils ont tous les deux collaboré pour réaliser son projet professionnel : décrocher une place d’apprenti caviste.

Mission accomplie pour Monsieur Alqssab qui, après avoir signé son contrat d’apprentissage, a gentiment accepté de répondre à nos questions et de nous expliquer son parcours migratoire et professionnel. Nous le remercions chaleureusement pour son partage d’expérience.

Pourriez-vous nous expliquer votre parcours ?

Je suis né en Syrie, où j’ai effectué des études en Business Management jusqu’à l’âge de 21 ans. Durant cette période, mon père m’avait proposé un emploi au sein d’une carrière de pierres. Pendant 10 ans, nous avons travaillé ensemble. Cette expérience m’a permis d’acquérir beaucoup de connaissances dans la mécanique et les machines lourdes.

A la suite d’un conflit politique, nous n’avons plus été en mesure d’exercer ce métier. Par conséquent, avec mon frère et mon père, nous avons décidé de nous lancer dans la production d’huile d’olive. Il s’agit d’un travail qui s’effectue uniquement 2 mois par année. C’est pourquoi, j’ai souhaité trouver une seconde activité, afin de travailler plus régulièrement. J’ai donc commencé à créer des savons directement à mon domicile pour ensuite les commercialiser.

En 2020, j’ai quitté la Syrie pour venir en Suisse. J’y suis resté uniquement quelques mois avant de me rendre en Allemagne, où certains membres de ma famille résident. La même année, je suis parti en Hollande et la pandémie de COVID19 a débuté. Par la suite, je suis revenu en Suisse où une demande d’asile a été déposée. Dès 2021, mon assistante sociale m’a proposé de m’inscrire à la mesure Ressourc’IN chez Connexion-Ressources.

Comment avez-vous découvert le métier de caviste et qu’est-ce qui vous a donné envie de réaliser un apprentissage dans ce domaine ?

Durant les mesures Ressourc’IN, puis JAD chez Connexion-Ressources, j’ai testé différents métiers. Tout d’abord, j’ai effectué un premier stage en cuisine à l’hôtel de l’Union à Epalinges, puis un second au sein d’un restaurant libanais à Lausanne. J’adore cuisiner. Cependant, j’ai pris conscience que c’était uniquement un loisir et que je n’imaginais pas que cela puisse devenir mon métier. Après quelques mois, une nouvelle opportunité s’est présentée sous la forme d’un stage comme agriculteur au sein d’une ferme du canton de Vaud. Cet environnement m’a beaucoup plu, car j’apprécie la nature et les animaux.

En parallèle, j’ai assisté en septembre 2022 aux SwissSkills de Berne avec la mesure. Lors de cette journée, de nombreux métiers étaient représentés. Deux ont particulièrement retenu mon attention : viticulteur et caviste. Grâce à cette journée, j’ai eu la possibilité d’échanger avec des professionnels de ces domaines. C’était très intéressant. Durant la même période, ma job coach et moi avons transmis plusieurs dossiers de candidatures pour décrocher une place d’apprentissage de caviste (CFC). J’ai obtenu quelques jours d’essai à la Cave de la Côte et j’ai ensuite reçu une proposition pour effectuer mon apprentissage chez eux.

Comment la mesure a pu vous aider dans votre recherche de place d’apprentissage et de définition du projet professionnel ?

En arrivant en Suisse, je ne savais pas vers quel domaine me diriger. Grâce aux stages, j’ai trouvé le métier qui me correspond. On m’a également proposé plusieurs exercices, notamment sur les valeurs qui étaient importantes pour moi. Cela m’a permis au fil du temps de mieux me connaître et de définir le projet professionnel. D’ailleurs, j’en ai souvent discuté avec ma job coach. Elle m’a beaucoup encouragé et aidé pour trouver une place d’apprentissage et je l’en remercie.

Quels défis avez-vous rencontré pour trouver un apprentissage et comment est-ce que vous les avez surmontés ?

La première difficulté rencontrée concerne principalement le français. J’ai toujours réalisé des exercices à la maison pour continuer à progresser. En arrivant en Suisse, j’avais même installé une application de langue sur mon téléphone car mon niveau était A.2. Aujourd’hui, grâce aux cours et aux interactions de la vie quotidienne, il se situe entre le B.1 et le B.2. La seconde difficulté était plutôt liée aux cours collectifs. En effet, il n’est pas toujours évident de prendre des cours avec des personnes plus jeunes lorsque l’on a 47 ans comme moi.

Pourriez-vous décrire la journée type d’un caviste ?

La journée commence très tôt pour un caviste. Chaque personne reçoit un document avec les tâches à effectuer. Les principales responsabilités sont l’analyse du souffre, afin de stabiliser le vin, le nettoyage des cuves, le filtrage et la mise en bouteille. Le caviste peut aussi être amené à déguster le vin. Dans le métier de caviste, nous retrouvons certaines ressemblances avec la production d’huile d’olive.

Quel est votre vin préféré ?

Avant, j’aurais répondu le Cabernet Sauvignon. Maintenant, c’est plutôt le Merlot en barrique. J’aime beaucoup lorsqu’il y a une note boisée.

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