La Success story de Monsieur Kyran B., bénéficiaire JAD qui a intégré la HETSL
Au sein de la mesure Connexion-Ressources JAD, de nombreux.ses bénéficiaires reçoivent un accompagnement pour décrocher une formation, mais pas seulement : se reconstruire et explorer de nouvelles voies professionnelles peut également faire partie des objectifs. Monsieur Kyran B., anciennement graphiste, a entamé un virage significatif dans son parcours professionnel en intégrant la mesure, à la croisée de sa transition personnelle et de son désir d’engagement humain. Son témoignage offre un regard sur le potentiel d’un accompagnement adéquat, associé à une grande motivation.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Kyran B. : Je m’appelle Kyran, j’ai 31 ans et j’étais graphiste avant de commencer ma reconversion professionnelle. Je suis curieux de nature et passionné, avec de nombreux centres d’intérêts qui incluent, entre autres, la nature, l’analyse de divers médias, l’écriture et d’autres activités créatives. Ma décision de reconversion professionnelle est liée en partie aux changements conséquents dans le domaine du graphisme avec l’introduction de l’intelligence artificielle générative, et principalement à un désir d’exercer un emploi qui ait un impact sur le plan humain.Quelles étaient vos attentes en intégrant la mesure JAD de Connexion-Ressources ?
K. B. : J’ai intégré la mesure dans un moment de grands changements dans ma vie. J’attendais que mon projet de reconversion professionnelle soit validé par le CSR et la mesure JAD pouvait faciliter cette validation. Sur un plan plus personnel, j’avais aussi entamé ma transition, tant sociale que médicale. Je souhaitais bénéficier d’un suivi dans mes différentes démarches professionnelles et, pour moi, la mesure JAD représentait un filet de sécurité durant une période mouvementée.
Pouvez-vous nous parler du stage longue durée que vous avez effectué dans le cadre de la mesure ?
K. B. : J’ai effectué un stage de six mois au sein de la Fondation Entre-Lacs en tant que stagiaire en enseignement spécialisé. J’ai travaillé sur leur site de Florère, au Lieu. C’est une école et un internat d’enseignement primaire et secondaire pour des enfants et adolescent-e-s en difficulté dans leur apprentissage, en raison de troubles du comportement, troubles de la personnalité et/ou handicaps mentaux.
Mes tâches consistaient principalement au soutien des enseignantes durant les heures d’école, que ce soit pour accompagner les élèves dans les exercices, leur offrir de l’aide durant les moments de travail, organiser diverses activités, ou même préparer et donner des cours dans des matières comme l’histoire et l’anglais. Je m’assurais aussi de la bonne transmission des informations entre les enseignantes tout au long de la semaine. Je partageais mes observations avec elles. Durant les temps de récréation, je surveillais les jeunes dans la cour d’école. Durant certaines pauses de midi, je mangeais avec les élèves, surtout les plus jeunes, pour amener un peu de soutien aux éducateur-trice-s en charge des temps de repas.
Qu’avez-vous appris de cette expérience, tant sur le plan professionnel que personnel ?
K. B. : J’ai pu découvrir le monde de l’enseignement spécialisé et des nombreuses professions sociales qui s’y croisent. J’ai appris à pratiquer une posture d’écoute active et non-jugeante, la médiation et la mise en place de la communication non-violente entre les élèves lors de conflits. J’ai appris à trouver différentes approches et modes de communication pour les élèves, parfois avec un soutien gestuel. Le stage m’a également permis de découvrir la posture d’un-e travailleur-euse social-e, que ce soit dans la mise en place d’un lien de confiance, pour les aspects éthiques du travail, mais aussi dans la collaboration avec les autres professionnel-le-s. Sur un plan plus personnel, j’ai découvert que j’avais le contact facile et ce, avec des populations très variées, ainsi que la capacité de maintenir un bon équilibre affectif et psychique durant les six mois de stage. Grâce à cette expérience, j’ai réalisé qu’accompagner et soutenir des personnes dans le besoin me permet de m’épanouir professionnellement et personnellement.
Quels étaient vos objectifs à travers ce stage et avez-vous pu les remplir ?
K. B. : Les objectifs étaient de mener à bien les tâches de mon cahier des charges, ainsi que celles ajoutées par la suite. Je souhaitais aussi vérifier mon intérêt pour le travail social et l’adéquation de mes compétences dans le milieu. Finalement, il s’agissait de valider mon entrée à la HETSL via les heures de stage effectuées, le bilan final et le rapport de stage rédigé détaillant mon expérience. Tous les objectifs ont été remplis avec succès.
Qu’est-ce qui vous motive le plus dans le métier d’assistant social ?
K. B. : Comme mentionné précédemment, je souhaite évoluer professionnellement dans un milieu social. J’aimerais que mon travail puisse soutenir les personnes dans le besoin. Pouvoir suivre des individus, mettre en place des projets et trouver des solutions avec eux sont mes principales motivations.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre parcours depuis votre entrée dans la mesure ?
K. B. : Je suis très reconnaissant du soutien que j’ai reçu tout au long de la mesure et de l’accompagnement bienveillant de mon job coach et des formateur-trice-s. Durant la mesure, j’ai non seulement pu rafraîchir mes connaissances scolaires, notamment en mathématiques, mais également pu prendre confiance en moi, atteindre tous les objectifs que je m’étais fixés en début de mesure et m’épanouir dans ma vie personnelle.
Comment imaginez-vous votre avenir professionnel après la formation ?
K. B. : Je souhaite pouvoir me retrouver dans une situation d’indépendance stable, dans un milieu professionnel qui me plaise. Je pense travailler à un pourcentage entre 100 et 80 %, selon mes capacités financières. Je ne sais pas encore dans quel secteur spécifique j’aimerais travailler mais j’espère que je me ferai une idée plus concrète en cours de formation.