Zoom sur la recherche d’apprentissage via les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux ont maintenant leur place dans la vie privée de chacun, en plus de leur immersion dans le monde professionnel via LinkedIn. Cependant, les employeurs sont de plus en plus nombreux à utiliser d’autres plateformes afin d’atteindre les candidats ciblés. Dans cet article, Monsieur Ousmane Ilboudo, participant de la mesure JAD en 2023-2024, nous parle de son expérience, celle d’avoir décroché sa place d’apprentissage après avoir cliqué sur une offre d’emploi via le réseau social Tik Tok. Un processus nouveau et surprenant, qui s’imbrique complétement dans le contexte actuel
Qu’est-ce qui vous a donné envie de débuter un apprentissage d’échafaudeur ?
Ousmane Ilboudo : Je connaissais ce métier, car mon oncle travaillait dans ce domaine. Au début, je souhaitais exercer la profession de constructeur de voie ferrée. Un jour, lorsque j’étais sur Tik Tok, j’ai reçu une publicité concernant l’apprentissage d’échafaudeur. Pendant plusieurs jours, j’ai reçu cette publicité à différentes reprises. J’ai donc décidé de cliquer dessus et de postuler.
Aviez-vous déjà fait des postulations ou des recherches métier via les réseaux sociaux ?
Ousmane Ilboudo : Non, pas forcément, mais quand j’ai vu la publicité, j’ai décidé de vérifier afin de savoir si c’était une vraie annonce. J’ai tout de suite pensé que ça avait l’air vrai. Depuis que j’ai cliqué, j’en reçois d’autres pour différentes entreprises et plusieurs métiers comme peintre, logisticien, maçon, ou encore monteur de grues.
Comment avez-vous perçu qu’une entreprise fasse de la publicité via Tik Tok pour une place d’apprentissage ?
Ousmane Ilboudo : Au début j’ai trouvé ça drôle en me disant « ce n’est pas votre truc les réseaux sociaux », mais ils ont trouvé la bonne astuce afin d’attirer les jeunes. L’entreprise Roth Echafaudages dispose d’un compte Tik Tok pour la Suisse romande et d’un second pour la Suisse allemande. Grâce à ces derniers, ils transmettent des informations en lien avec les métiers, les avantages liés à l’entreprise, les possibilités d’évolution, ou encore la retraite anticipée.
Quelles ont été les étapes de votre processus de recrutement ?
Ousmane Ilboudo : J’ai appuyé sur le lien Tik Tok, qui ouvre directement sur un questionnaire où il faut renseigner les informations personnelles. Après cela, j’ai transmis mon CV et, trois jours plus tard, j’ai été contacté afin de fixer un entretien d’embauche. Lors de ce rendez-vous, nous avons évoqué mes motivations, mes connaissances sur ce métier et si j’étais ouvert à la possibilité d’effectuer un stage. Ils ont ensuite contacté mon job coach pour les questions organisationnelles. Par la suite, j’ai donc fait un stage de deux semaines. J’ai appris comment poser le pied d’échafaudage, c’est ce qui est le plus compliqué, ainsi que les normes de sécurité à respecter. J’ai découvert les bases de ce métier. Lors de cette expérience professionnelle, il y avait chaque vendredi un entretien avec mon responsable afin de savoir comment mon immersion se passait.
Le dernier jour, une évaluation avec mes responsables et mon job coach a été réalisée. A la fin de cette journée, le responsable m’a serré la main en me disant « bienvenue le nouvel apprenti » et on m’a proposé un entretien pour venir signer mon contrat d’apprentissage. Je commence donc le 1er août 2024.
Que conseilleriez-vous aux employeurs qui souhaitent rechercher des apprentis via les réseaux sociaux ?
Ousmane Ilboudo : Je conseillerais de faire comme l’entreprise Roth Echafaudages, c’est-à-dire d’expliquer le métier, les avantages, leur manière de travailler, les conditions de travail et le ressenti des apprentis. Il ne faudrait pas évoquer directement la question du salaire, mais plutôt de quelle manière ils forment les apprentis car, à mes yeux, c’est vraiment cela le plus important.